La Ville de Porto-Novo et la Communauté d’Agglomération de Cergy Pontoise présentent le Bénin et sa capitale à travers l’exposition photographique : KWABO ! du 26 juin au 1er juillet 2012. Cette exposition organisée à l’occasion des 18e championnats d’Afrique d’Athlétisme est le résultat d’un atelier photographique initié par Incite association et Jeunes Talents du Monde. Ils ont partagé des compétences techniques et artistiques avec douze jeunes Béninois.
L’Atelier photographique Jeunes Talents du Monde, supervisé par Vincent Ohl et Quentin Caffier, est associé à Gérard Bassalè, Directeur du Centre Culturel OUADADA, qui a permis la concrétisation de l’exposition événementielle lors des Championnats d’Afrique d’Athlétisme :
-Choix des thématiques
-Élaboration du circuit pour les prises de vues
-Médiation de Gérard Bassalè pour faciliter l’accès à certains sites, etc.
Durant deux semaines, les douze jeunes se sont rendus dans les quartiers de Porto-Novo et ses environs pour prendre des photos qui portent sur les activités économiques et éducatives, le patrimoine matériel et immatériel, la vie religieuse, le sport, l’art et la culture. Ils ont pris 49 000 photos au total, une importante base de données sur la ville et ses environs.
58 photos ont été sélectionnées et exposées au stade de Porto-Novo dans le cadre des manifestations.
La Fondation Zinsou est partenaire technique de l’exposition et a mis à disposition 14 de ses cubes pour accrocher les photos et deux guides pour accueillir les visiteurs.
Le Zangbéto (Zan : nuit / Gbéto : veilleur) ou gardien de la nuit représente traditionnellement la « police » de la ville. Il veille à la sécurité des populations et à l’ordre dans les rues. De nos jours, il constitue encore une figure respectée voire crainte par les passants non initiés, qui redoutent de croiser son chemin durant la nuit.
Dignitaire de la cour de sa Majesté OBA ONIKOYI ABESSAN V
Sa Majesté OBA ONIKOYI ABESSAN V est assisté par des Dignitaires appelés Oloyé
La ville de Porto-Novo est fortement marquée par la présence des places vodoun, des couvents et des divinités. Le vodoun est la plus ancienne religion du Bénin. Le mot est largement connu dans le monde mais peu de personnes comprennent l’univers de cette croyance que l’on retrouve au Nigéria, au Togo, au Ghana, etc. Le vodoun a été exporté en Haïti, au Brésil et à Cuba par les Africains lors de la traite des Noirs du XVIe-XIXe siècle.
Les adeptes vodoun sont appelés Vodounsi ou Hounsi. Le prêtre qui est chargé du culte et des offices est appelé Klouno.
L’akassa est un mets très apprécié des Porto-Noviens. Il est préparé avec la farine de maïs fermentée et est accompagné d’une sauce tomate, légume, arachide, etc. L’akassa est souvent emballée dans des feuilles de bananiers, de teck, etc…
La culture du palmier à huile est une activité majeure qui occupe les populations du Sud-Bénin. Le palmier est utilisé pour fabriquer divers produits :
– Les branches tressées servent à coiffer les maisons – Les fibres du tronc servent à fabriquer la corde – La fermentation de la sève donne le vin de palme et sa distillation l’alcool local appelé sodabi – De la noix on obtient l’huile et ses dérivés tels que le savon ou d’autres produits cosmétiques
Le Fâ est originaire de l’ancien royaume Yorouba Ilé-Ifè (IXe – XVe siècle) dans l’actuel Nigéria. Le Fâ est un système de combinaison binaire qui permet de communiquer avec les divinités, les défunts et autre. C’est un moyen par lequel le prêtre invoque la divinité Orounmila, dieu Yoruba de la sagesse, des prophéties et de l’éthique.
Pour consulter le Fâ, le prêtre jette un chapelet de 8 cauris ou de 8 noix au sol. Ces derniers en tombant peuvent présenter l’une ou l’autre de leur face. La combinaison des faces obtenues correspond à un signe appelé odou. Il existe 16 signes du Fâ qui combinés entre eux donnent 256 signes différents. Les signes du Fâ sont liés à l’Histoire, à la mythologie, aux faits de société et comprennent d’innombrables prophéties et enseignements. Après la consultation, le prêtre détermine les conduites à tenir, les sacrifices et les offrandes à effectuer.
Sa Majesté DE-BEGZE AYONTINME TOFA IX est l’actuel descendant de la lignée royale Tofa. Le plus connu des monarques de Hogbonou est DE-TOFA 1er qui signe à la fin du XIXe siècle un traité de protectorat avec la France. Le premier traité est signé en 1863 et renouvelé vingt ans plus tard. Le royaume devient alors la capitale de la Colonie du Dahomey jusqu’en 1960, date à laquelle le pays accède à l’Indépendance et prend le nom de République du Bénin.
La pêche est pratiquée surtout par les populations lacustres. Elle se fait à la ligne, à la nasse et avec des filets divers. Les pêcheurs utilisent des pirogues taillées dans des troncs d’arbres pour se déplacer sur la lagune.
Le footall est une activité sportive qui se pratique partout même dans les rues. L’équipe nationale du Bénin est appelée « les Ecureuils ». Le Bénin compte bon nombre de professionnels de haut niveau qui font la fierté du pays dans les grands clubs européens.
Les motos fourmillent dans les rues de la capitale béninoise, se faufilant partout où la possibilité se présente, au rythme incessant des klaxons. La proximité du Nigéria, premier producteur du pétrole en Afrique, fait de Porto-Novo une ville où le commerce informel d’essence est largement répandu et constitue une activité économique pour bon nombre d’habitants. On y croise à tout moment des motos chargées de bidons destinés au transport du carburant.
Au second plan, on distingue un commerce de marmites en aluminium de fabrication artisanale, ustensile indispensable à la préparation de la pâte de maïs ou de l’akassa.
La moto est le principal moyen de transport y compris pour les marchandises. Rien n’arrête le Béninois en matière de surcharge : des meubles aux animaux, en passant par quantité de bidons d’huile de palme comme ici, il parvient toujours à trouver l’équilibre.
Le Bénin est peuplé de 8 millions d’habitants dont la moitié a moins de 15 ans, un défi à relever pour assurer l’avenir du pays. La capitale du Bénin est Porto-Novo, charmante ville historique qui se distingue de ses voisines de la Sous-Région par la richesse de sa culture et son patrimoine multidimensionnel.
L’islam au Bénin est tolérant et cohabite en parfaite harmonie avec les autres religions.
Artiste peintre et sculpteur, Philippe ZountègniHOUEDANOU dit Zount s’est spécialisé dans la sculpture en fer récupéré de personnages inspirés de la société porto-novienne, du monde animal, du vodoun, etc. Ses œuvres sont caractérisées par un souci approfondi du détail et de l’esthétique.
AKPLOGAN ZANGBIDI-GBLAGBO est l’actuel descendant de la lignée Akplogan. Il est le responsable des cultes vodoun à la cour royale de Hogbonou.
Typiquement béninois, le zémidjan (signifiant « emmène-moi vite ») est le moyen de transport le plus répandu. On le hèle à tout moment en criant « kèkènon ou zém », et contre une somme à négocier selon la distance à parcourir, il nous emmène à l’endroit précis où l’on souhaite se rendre. A Porto-Novo, on les distingue par leur chemise bleue.
Cheveux courts et uniforme kaki sont de rigueur dans les écoles publiques au Bénin. L’uniforme permet de distinguer les élèves des écoles publiques des autres. L’accès à l’école est obligatoire. Depuis plus d’une dizaine d’années, l’Etat béninois mène une politique de développement éducative compétitive et participative. Des écoles sont construites dans les communes surtout dans les zones rurales pour faciliter l’accès à l’éducation et des campagnes de sensibilisation sont organisées régulièrement pour expliquer aux parents l’importance de l’école dans l’avenir de la nation. La première école primaire fut fondée en 1902, il s’agit de l’école Urbaine Centre de Porto-Novo remarquable dans la ville par ses bâtiments de style colonial.
La divinité Ogou est liée au métal. Elle protège les forgerons et toutes les personnes qui utilisent les objets en fer. Les jours du marché de Djègan, le prêtre organise des prières pour Ogou. Il utilise à l’occasion, des noix de colas, des sucreries, de l’huile rouge, etc…
La divinité Sakpata est liée à la terre. Ces adeptes ont le pouvoir de guérir la variole.
Ce sont les femmes qui vendent des poissons sur les marchés de Porto-Novo. Elles se rendent très tôt le matin sur la plage de sèmè et sur les rives de la lagune de Porto-Novo pour acheter des poissons et des crustacés. Elles s’y rendent encore dans l’après midi au retour des pêcheurs pour approvisionner les marchés de nuit.
L’Atelier Coluche est une compagnie qui fabrique des marionnettes et crée des spectacles qui sont diffusés au Bénin et sur la scène internationale. La compagnie est dirigée par l’auteur et metteur en scène Alexandre Guêdêgbé. Il vit et travaille à Porto-Novo.
Environ 47% de la population de Porto-Novo est catholique. La religion catholique s’est installée à Porto-Novo avec l’arrivée de l’administration coloniale française. En 1924 sous l’impulsion du révérend père Aupiais, un projet de construction d’une imposante église catholique prend forme à Porto-Novo. Ce projet est initié lorsque les musulmans de la ville commencent le chantier de la grande mosquée centrale. Par manque de fonds, les travaux ne prennent fin qu’au début des années quarante et la cathédrale fut inaugurée en 1942.
HOUEZEHOLOU MIGAN HOUEYI est l’actuel descendant de la lignée Migan. A l’époque du Royaume de Hogbonou, le Migan était chargé d’exécuter les condamnés à mort dans l’ancienne forêt sacrée devenue aujourd’hui le Jardin des Plantes et de la Nature (JPN).
Virgile Nassara est un peintre et sculpteur international qui vit et travaille à Porto-Novo. Ces œuvres parlent de la société, de la politique, de la culture vodoun qui est pour lui une source intarissable de connaissance et de sagesse.
On découvre dans les rues de Porto-Novo des anciennes maisons afrobrésiliennes, des vendeurs ambulants, des vendeuses de beignets, de pain, etc. Le moyen de transport le plus pratique est le taxi moto.
Abêssan est la plus ancienne divinité installée à Port-Novo par les peuples Yorouba venus des régions d’Oyo dans l’actuel Nigéria. Le temple de la divinité Abêssan est situé dans le plus vieux quartier de Porto-Novo appelé Akron.
Fondé à Porto-Novo par le Révérend pasteur Samuel Biléou Joseph Oshoffa le 29 septembre 1947, l’église du christianisme céleste s’est largement répandue sur tout le territoire, dans la sous-région et même au-delà du continent africain. Les fidèles sont remarquables grâce à leur habit blanc, leur chapeau et leurs pieds nus. Tous les 24 décembre, les pèlerins de l’église du christianisme céleste se réunissent pour une grande nuit de prière sur la plage de Sèmè à une douzaine de kilomètres de Porto-Novo.
Les arts martiaux sont des disciplines largement appréciées des béninois. Du Judo au Karaté en passant par le Kung-fu ou le Taekwondo, bon nombre de pratiquants parviennent à de hauts niveaux dans les compétitions internationales.
Les artistes béninois sont fortement influencés par les traditions et le vodoun dans lesquels ils baignent en permanence. A travers l’œuvre Tchango, l’artiste présente l’univers de la divinité liée au Tonnerre encore appelée Hêviosso chez les Goun. Donatien est un artiste international qui vit et travaille à Porto-Novo.
Le Révérend Bennett ADEOGUN est l’actuel Pasteur mondial de l’église du christianisme céleste. Le siège mondial de l’église du christianisme céleste est à Porto-Novo.
La ville de Porto-Novo connaît depuis quelques décennies l’installation de plusieurs églises évangélistes telles que l’ Assemblée de Dieu, Foursquare, etc…
Jeune artiste peintre et sculpteur, Ange HOUNDETON propose notamment des créations originales à base de masques en bois qu’il habille de capsules et de cordes multicolores. Il s’inspire essentiellement des traditions et des croyances vodoun.
Le Bénin est arrosé par de nombreux cours d’eau tels que les fleuves Ouémé, Mono, Mékrou, Zou, etc… L’Ouémé est le plus grand fleuve du pays (510 km de long) et a un débit d’environ 900 m3/s en période de crue. Il se disperse en défluents dans un vaste delta avant de se jeter dans le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo qui lui servent de relais vers la mer.
Ces différents cours d’eau jouent un rôle majeur dans le transport des marchandises et facilitent la communication entre le Bénin et les pays limitrophes tels que le Nigéria, le Togo, le Ghana, etc…
Adjarra est situé à une dizaine de kilomètres de Porto-Novo. C’est une région très visitée de par ses nombreux sites touristiques tels que la rivière noire, les activités champêtres, les centres de transformation artisanale des produits agricoles, le marché des tamtams, etc.
Désiré DEDEHOUANOU est un artiste peintre talentueux qui traite, par son pinceau tantôt pointilliste, tantôt surréaliste, des sujets divers inspirés de la philosophie, de la société, des traditions, du modernisme, etc…
MEHOMEZ se distinguent de ses pairs par la diversité des matières qu’il utilise pour créer ses œuvres telles que les cannettes, le bois, le tissu et autres objets récupérés. Il vit et travaille à Porto-Novo.
Gildas Tokpéou GBAGUIDI crée des installations et compose également des toiles et des sculptures. Il pose un regard finement observateur et critique de la société contemporaine. A travers l’installation présentée ici, il dénonce les insuffisances du système scolaire béninois et met en garde les autorités face à l’incertitude de l’avenir si la jeunesse n’est pas mieux prise en charge.
Le yoho est un sanctuaire à l’intérieur duquel se trouve les assins qui représentent les défunts d’un même lignage. Les assins sont fabriqués avec du métal et posés sur un autel. Ce sont souvent les grandes tantes qui sont chargées de faire les cérémonies dans le yoho.
Chaque maison dispose d’un puits à Porto-Novo. Le travail ne manque donc pas pour les puisatiers. Métier traditionnel non sans risque, il consiste à creuser à la verticale dans une terre tantôt argileuse tantôt rocailleuse à l’aide d’une simple pioche jusqu’à parvenir à une nappe d’eau. Le puisatier dépose la terre à évacuer dans un panier tiré vers l’extérieur à l’aide d’une corde par un collègue qui demeure à la sortie. Au fur et à mesure de sa descente vers les entrailles de la Terre, le puisatier creuse des cavités dans les parois du puits qui vont lui servir de prises pour s’extraire du profond du tunnel. Selon le type de sol rencontré, un puisatier peut ainsi s’enfoncer de 6 à 8 mètres par jour, dans une parfaite verticalité.
Les marchés ont lieu à des périodes fixes au Bénin, tous les jours, tous les deux ou trois jours, tous les quatre voire sept jours comme le marché de Malanville, Glazoué.
Les marchés sont des lieux de rencontre et d’échange. On y vend et achète divers produits tels que des légumes, des fruits, des animaux, des plantes, des ossements et même des objets de culte vodoun tels que les assins, les poteries, les noukoukou, etc.
On retrouve également dans tous les marchés du Sud-Bénin une divinité qui protège l’espace appelé Ahilègba (en Gou, Fon).
Un quart de la population porto-novienne est de confession musulmane. Aux heures des prières indiquées, les chants des muezzins résonnent dans la ville et appelent les fidèles à la prière. Des mosquées sont construites dans tous les quartiers de la ville et parfois à côtés des églises et des sites cultuels traditionnels.
L’islam au Bénin est tolérant et cohabite en parfaite harmonie avec les autres religions
Le sport est pratiqué au quotidien. Les séances d’entraînement sont des moments de performance, de rencontre et de convivialité.
Remarquable par sa parure multicolore et chatoyante, le revenant est un culte rendu aux morts. Originaire des régions Yorouba le culte egungun s’est répandu dans le sud-Bénin, on le retrouve à Porto-Novo, Sakété, Dassa, Abomey, Ouidah, etc… Lors des cérémonies, on croise les revenants dans les rues de la ville.
Le Zangbéto est un patrimoine vieux de plus de quatre siècles. Il est créé par les populations Goun, fondateurs du royaume de Hogbonou. Le Zangbéto est un masque qui sillonne les rues des quartiers accompagné d’un groupe de musiciens qui jouent des cloches et chantent.
Figure emblématique de l’architecture afrobrésilienne de Porto-Novo, la mosquée centrale est un bâtiment dont la ressemblance avec les églises de la ville de San Salvador de Bahia au Brésil est tout à fait troublante. Construite dans les années 1930 elle témoigne des acquis en matière de construction des descendants d’esclaves affranchis revenus du Brésil.
Sa majesté DE-KPOTO-ZOUNME HAKPON III est l’actuel descendant de la lignée royale De-HAKPON
Les marchés sont des lieux de vie intense et d’échanges en tout genre dans la vie du béninois. S’animant tous les cinq jours, le marché d’Adjarra est particulièrement visité par les touristes qui vont y découvrir les instruments de musique, mais aussi bon nombre de produits locaux et artisanaux typiques de la région.
Sa Majesté OBA ONIKOYI ABESSAN V est l’actuel descendant de la lignée royale Yorouba qui a immigré du royaume d’Oyo situé dans l’actuel Nigéria pour s’installer dans la région vers le XVe siècle. Ce sont les premiers autochtones de Porto-Novo. Le temple Abêssan, le site sacrée Gankon, le siège des premiers monarques, etc… sont au tant de vestiges qui témoignent de cette époque.
L’aide de l’administration et des congrégations religieuses à la fin du XIXe siècle a permis aux pasteurs de faire édifier de grandes églises comme celle située près du quartier Goucomè, « la cité de grâce ». Les missionnaires font appel à la compétence des artisans afrobrésiliens qui donne à la façade un style baroque.
Porto-Novo est une ville où foisonne la création contemporaine. On y trouve des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des comédiens qui ne cessent d’étonner par la qualité de leurs performances.
De grandes prières sont souvent célébrées dans l’église mère à Porto-Novo.
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