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Onzième journée des travaux de rénovation et de valorisation de la place vodùn Lokossa

Une chaîne économique parallèle voit le jour

Depuis le lancement des travaux, tout porte à croire que les artisans sont infatigables. A peine les remarque-t-on aller en pause. Pourtant, ils mangent et mangent même bien !

Comment, et de quoi se nourrissent nos vaillants artisans et infatigables ouvriers ?

Finalement, les travaux de rénovation ne profitent pas qu’aux artisans et ouvrier.e.s. C’est toute une filière qui s’est installée autour de l’activité, et sans elle, les travaux pourraient lambiner.

En effet, il en faut de la force pour faire avancer ces durs travaux ! L’alimentation n’est donc pas à négliger. Aussi, diverses commerçantes ont trouvé à faire et proposent plats chauds et rafraîchissements. Habituées à saisir toute opportunité de travail, elles constituent ainsi le service de restauration des travailleurs. Déjà existants ou nouvellement créés, plusieurs stands se sont développés par-ci par-là autour du chantier.

« D’habitude, c’est-à-dire avant ce chantier, je vendais en moyenne 5kg de riz par jour. Accompagné de sauce et de poisson. Mais, grâce au chantier, je suis passée à 15kg par jour ! » se réjouit Mlle Clarisse. Dame Fayicoth quant à elle, vendait dans les alentours et surtout dans le marché tout proche. Mais depuis le début des travaux, elle nous confie : « j’épuise la grande partie de ma marchandise ici sur le chantier. Et je rentre plus tôt à la maison ! »

Pour Dame AKOWANOU Benoîte, principalement puiseuse d’eau sur le terrain, le chantier de rénovation est une double opportunité dont elle profite : « Parallèlement au fait de puiser de l’eau, je vends du gari avec des galettes d’arachide : les ouvriers en raffolent. C’est un revenu de plus qui me permet de contribuer avec joie aux besoins de ma famille. »

En plus de la nourriture, le rafraîchissement au secours des artisans.

Pour supporter ce chaud soleil, les artisans et ouvriers boivent également beaucoup. Ils boivent ce que l’on appelle communément ici du « Pure water » (eau minérale en sachet) et des sucreries.

Occasion pour Mahutin de multiplier sa quantité journalière : « Je suis désormais à 18 packs d’eau vendus par jour. On est certes nombreuses à vendre sur le chantier, mais chacune y trouve son compte.»

Amis lecteurs, comme vous le constatez, pendant « Éclosions urbaines », c’est tout le monde qui tire son profit, d’une manière ou d’une autre.

Nous, le nôtre, c’est de demeurer témoin des faits quotidiens, afin de vous en rendre compte en temps réel…