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LAUDAMUS SEGBO en exposition au Centre culturel OUADADA, du 31 octobre au 30 novembre 2025.

L’artiste vous convie à un voyage sensoriel où l’art se fait rituel, où la femme rayonne comme une lumière, et où les couleurs parlent le langage du cœur.

À travers cette nouvelle exposition au Centre Culturel OUADADA, LAUDAMUS SEGBO nous ouvre les portes d’un univers vibrant, profondément habité et tissé de symboles puissants. Ses œuvres, entre figuration et abstraction, nous parlent d’émotions, de mémoire, d’héritage, mais surtout de la femme, muse et inspiration première.

« Sans la femme, on ne peut pas dire qu’on est homme. La femme, c’est la naissance, c’est celle qui donne la vie et qui nous guide. »

Cette déclaration de l’artiste résonne dans chacune de ses toiles, éclatantes de couleurs vives, portées par le souffle de l’instant. L’acrylique sur toile devient chez lui un langage à part entière, où les gestes — tantôt nets, tantôt flous — évoquent des fragments de rêve ou de rituel. La femme, pour LAUDAMUS, dépasse la simple représentation physique : elle est énergie divine, source de puissance spirituelle. Dans certaines de ses œuvres, elle prend les traits de Hêviosossi, compagne du dieu du feu et de la foudre, fusionnant avec les éléments, les forces invisibles, les rites ancestraux.

Né en 1972 à Savalou, LAUDAMUS SEGBO est issu d’une lignée où l’on respecte et connaît profondément les traditions. Son art s’ancre dans une connaissance fine du Vodun, de ses divinités, de ses liens avec le Fâ, et surtout du rôle central qu’y occupe la femme. Ce système spirituel, trop souvent méconnu ou caricaturé, il le considère comme une richesse inestimable, un lien sacré entre l’homme et l’invisible.

Ses créations plastiques — qu’elles soient picturales ou sculptées — cherchent à décrypter l’unité du Vodun, son essence, sa beauté intérieure. Sur les toiles, on retrouve les traits délicats des prêtresses, les reliefs des tissus sacrés, les gestes codés des danses, traduits par une palette intense et un sens du détail rare. Il n’hésite pas à intégrer des éléments de sculpture sur bois, poursuivant une quête plastique et spirituelle enracinée dans son héritage culturel.

Il se forme dans l’atelier du peintre Joseph Kpobly, figure incontournable de la scène béninoise passée par les Beaux-Arts de Paris. Aux côtés de Charly d’Almeida, il développe son style et affine son approche. Inspiré par les quatre éléments — terre, air, feu et eau — qu’il considère comme des divinités, il affirme rapidement sa propre voix artistique.

Aujourd’hui, ses œuvres ont voyagé du Bénin à la France, en passant par des expositions internationales et des performances vivantes où il met en scène des sculptures corporelles, notamment des femmes nues habillées par le body painting, dans un rituel où l’art devient action, incarnation, message.

Installé à Cotonou, il a repris pendant quelques années le Café des Arts, un espace d’échange et de création qui mêle galerie, scène musicale et espace de rencontre. Un lieu à son image : ouvert, intense, bouillonnant.

 « Moi, j’aime qu’on me voie dans l’action. Que je puisse m’exprimer avec tout mon corps. ».

Laudamus aujourd’hui : transmettre, rassembler, éveiller.